« À CARCASSONNE » – Une exposition de Charles Camberoque
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« À CARCASSONNE » – Une exposition de Charles Camberoque
Du 21 juin au 23 août 2025 – Domaine de la Sapinière
Un regard rare sur la mémoire d’une ville
On croyait tout avoir vu de Carcassonne. Ses remparts, ses vignes, ses ponts de pierre. Mais il manquait le regard de Charles Camberoque. Cet été, le Domaine de la Sapinière a l’immense honneur d’accueillir 27 photographies exceptionnelles, prises entre 1965 et 2018, et réunis sous un titre évocateur, emprunté à une chanson d’Henri Gougaud : « À Carcassonne ». Un voyage visuel à travers le temps, la ville et ses âmes.
Charles Camberoque : l’œil humaniste, la mémoire photographique
Né à Carcassonne en 1950, Charles Camberoque appartient à une lignée d’artistes. Photographe humaniste et voyageur insatiable, il a capté les gestes et les visages d’Europe, d’Afrique, d’Asie et du pourtour méditerranéen. Son œuvre, reconnue par des institutions telles que le Centre Pompidou, la Fondation Joan Miró ou les rencontres d’Arles, est saluée pour sa capacité à faire émerger l’universel du plus local des instants.
Mais c’est ici, dans sa ville natale, que son regard prend une résonance intime. Ces images, longtemps dispersées, sont aujourd’hui rassemblées à l’initiative d’Ariane Parayre. Elles ne forment pas un récit linéaire, mais une constellation de souvenirs : la Cité enneigée en 1970, une partie de pétanque jouée par Manitas de Plata, le marché aux fleurs place Carnot, un baiser volé lors du carnaval, les dernières péniches du canal, les toreros et les photographes…
Une Carcassonne vécue, aimée, racontée
Loin des clichés figés, Camberoque saisit une ville vivante, habitée par ses contrastes. Il y a de la tendresse dans son regard, mais aussi une mélancolie assumée : celle d’une Cité autrefois partagée par tous, aujourd’hui en partie perdue au tourisme de masse. Il y a de l’ironie parfois, mais surtout une profonde humanité. Son objectif saisit la poésie du quotidien, l’épaisseur du vécu, les contrastes discrets entre mémoire et présent.
Les amateurs d’art y découvriront un photographe au style à la fois sobre et symbolique, salué par Gilles Mora pour son « usage de la finesse dans l’établissement de l’image » et par Jean Arroye pour sa « maîtrise du second degré ». Ceux qui connaissent Carcassonne y verront surgir un passé enfoui sous les pavés, les rires, les rites, les traditions.
Un dialogue avec le terroir
L’exposition trouve naturellement sa place au cœur du Domaine de la Sapinière. Car ici, entre vignes et mémoire, la terre parle autant que les images. Plusieurs clichés témoignent de cette filiation : la Cité vue des vignes, les chemins de La Sapinière en hiver, les amandiers en fleurs, la viticulture comme lien entre les hommes, les saisons et les paysages. Une émotion paisible traverse l’ensemble, comme un écho entre le vin et la photographie : deux arts de patience et de lumière.
À ne pas manquer
- Exposition « À Carcassonne » – Entrée libre
- Du 21 juin au 23 août 2025
- Domaine de la Sapinière – Carcassonne
- Tirages encadrés en vente
En résumé
Avec « À CARCASSONNE », Charles Camberoque dresse un portrait vibrant de sa ville natale, entre souvenirs tendres, rencontres imprévues et poésir urbaine. En l’accueillant, le Domaine de la SApinière affirme son engagement pour une culture sensible, enracinée et généreuse. Une exposition à vivre autant qu’à contempler.


